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Comment bien organiser son discours (2ème partie) ?

ADLa structure est l’élément essentiel d’un bon discours, qui en renforce l’efficacité. Voici l’approche pour mettre ses principes en pratique

Après avoir abordé les principes d’une bonne structuration dans l’article précédent, nous allons à présent détailler les 4 étapes pour bien structurer son discours.

PREMIÈRE ÉTAPE: RASSEMBLER LES IDÉES

Il est rare de commencer un discours sans aucune idée au départ. Tenir un journal où sont notées toutes les idées qui peuvent nous traverser l’esprit permet de disposer d’un solide capital de départ. De même un brainstorming favorise le jaillissement de la créativité. Pour cela, j’utilise très souvent une carte mentale comme celle-ci, faite par un de mes collègues anglophones. Ainsi, au centre, se situe le thème général du discours (ici la gestion du temps) et l’on place les premières idées à partir de ce point central. Puis, de fil en aiguille, les idées qui viennent spontanément trouvent leur place dans la carte. Avec un peu d’entraînement, un quart d’heure suffit pour générer quantité d’idées nouvelles.

DEUXIÈME ÉTAPE: DÉFINIR LA PROPOSITION DU DISCOURS

Comme nous l’avons vu précédemment, un bon discours se doit d’avoir une proposition que l’on va défendre, et qui constituera la colonne vertébrale du discours. Ainsi, démarrer par cette proposition est, pour l’orateur, un bon moyen d’éviter le vertige de la page blanche qui nous saisit quand on commence par l’introduction. Il sera toujours temps de rédiger celle-ci après coup.

Une bonne proposition, comme son équivalent grammatical, doit d’abord avoir au moins un sujet, un verbe et un complément. Ce n’est pas le cas, par exemple, pour “Mes vacances favorites”. En revanche, ça l’est pour “Mes vacances favorites m’ont appris à prendre des risques”.

Une bonne proposition ne doit être ni une évidence, ni une banalité. Deux questions permettent de la tester: “Ai-je besoin de moins d’une minute pour défendre ma proposition?” Si oui, c’est une banalité. “Peut-on défendre raisonnablement la proposition inverse ?” Si non, c’est une évidence. Ainsi, “Les glaces, c’est délicieux” est une banalité qui ne mènera pas d’élaboration intéressante, tandis que “Les glaces sont un des desserts les plus pratiques de l’été” permet de développer : quels sont les desserts de l’été ? Pourquoi la glace est-elle plus pratique que les autres desserts ? Et ainsi de suite.

TROISIÈME ÉTAPE: SOUTENIR LA PROPOSITION

Les idées venant du brainstorming aident à trouver les arguments qui viendront soutenir la proposition. Il s’agit d’en sélectionner entre trois et cinq. Se poser la question “Pourquoi la proposition est-elle vraie ?” est une façon de procéder. Ces arguments vont constituer les futures parties du discours.

Il y a quelques temps, j’ai préparé un discours sur le thème de l’amour. Pour cela, j’avais choisi la proposition “L’amour dure plus de trois ans, à condition d’y mettre les moyens”. Les idées ont été classées selon trois ressorts possibles de l’amour : physiologique, psychologique, poétique qui ont constitué les trois parties de mon discours.

QUATRIÈME ÉTAPE: ÉTAYER LES ARGUMENTS

Exemples, anecdotes, statistiques, concepts…, la liste est infinie pour étayer les arguments. Exemples et anecdotes apportent du concret, de l’émotion, au détriment cependant de l’universalité. Les statistiques donnent du sérieux à condition de les illustrer pour éviter leur aridité. Les concepts, eux, ont besoin d’être bien expliqués.

L’enchaînement de ces idées vient ensuite naturellement: il peut être logique dans le cas d’une démonstration, chronologique dans le cas d’un récit ou encore dialectique (thèse/antithèse/synthèse). Au terme de cette étape, il est possible d’ébaucher le plan du discours.

Pour reprendre l’exemple du discours sur l’amour, dans la partie sur la psychologie de l’amour, j’ai utilisé le livre d’un psychologue américain, John Gottman, qui a découvert une formule quasi-mathématique permettant de prédire si un couple va rester ensemble et qui en a déduit une série de principes.

Il ne reste plus qu’à passer à la rédaction, en commençant par l’introduction, puis la conclusion et en prenant garde aux transitions.

POUR ALLER PLUS LOIN

L’organisation de vos discours facilite la vie de votre public et les rend mémorables. Mettez fin au chaos de votre expression en structurant vos discours ! Et si vous voulez entendre des exemples de discours bien construits, alors n’hésitez pas à nous rendre visite.

 

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Comment bien organiser son discours ? (1ère partie)

La structure est l’élément essentiel d’un bon discours, qui en renforce l’efficacité. Voici les grands principes d’une bonne organisation de sa communication

Dans cet article et le suivant, nous allons apprendre comment bien structurer un discours pour le rendre mémorable. Nous détaillerons ici les principes d’une bonne structure et, dans le prochain article, la démarche concrète pour l’écriture de discours selon ces principes.

POURQUOI STRUCTURER ?

Pourquoi est-ce si important de bien structurer son discours ? Mettons-nous à la place de l’auditoire. L’auditeur doit comprendre ce que vous lui dites et il n’a, en général, que 5 minutes pour cela. L’organisation du discours va l’aider à s’orienter. Tout d’abord en captant son attention, dès le départ, dans l’introduction, et en la retenant tout au long du discours, au cours du développement de celui-ci.

Une bonne structure doit également permettre de hiérarchiser l’information et de faire le tri entre ce qui est important et ce qui est accessoire. Elle facilite aussi la mémorisation, à la fois pour le public qui retiendra plus facilement un discours bien construit, mais aussi pour l’orateur qui, s’il suit la structure, saura garder facilement le fil de sa parole. Enfin, la structure permet de renforcer le caractère persuasif du discours, en particulier si celui-ci est destiné à convaincre le public, par exemple avec des arguments logiques.

Quels sont les principes d’une bonne organisation d’un discours ? Toastmasters enseigne qu’ils sont au nombre de 4.

COMMUNIQUER, COMMUNIQUER, COMMUNIQUER

La communication, finalement, c’est très simple : vous annoncez ce que vous allez dire. Ensuite, vous le dites. Et enfin, vous dites que vous l’avez dit. Vous avez là les trois parties du discours, quelle que soit sa durée, qu’il s’agisse d’un improvisation de 1 minute, ou une intervention devant le Parlement d’une heure et demie : une introduction, un développement ou corps du discours et une conclusion.

LA BANDE-ANNONCE DE VOTRE DISCOURS

L’introduction est la bande-annonce de votre discours. Comme le “teaser” au cinéma, elle doit donner envie d’en savoir plus sans tout dévoiler. Tout d’abord, vous dites à votre public de quoi vous allez parler, de telle sorte que celui-ci, qui, a priori, ne vous connaît pas, puisse concentrer son attention sur votre sujet. Vous n’allez pas tout révéler, mais vous allez utiliser l’introduction comme une accroche vers le reste de votre discours.

L’introduction doit aussi montrer votre autorité à parler de ce sujet. Pourquoi êtes-vous crédible pour parler de ce sujet ? Pourquoi ce sujet vous intéresse-t-il ? Ce domaine est-il un hobby ? Comment avez-vous développé cette connaissance que vous allez communiquer à votre public ?

Pour finir, il est important de rester concis dans les introductions. J’ai, pour ma part, comme règle pratique de ne pas dépasser 10% de la durée totale du discours, c’est-à-dire pour un discours de 5′, pas plus de 30″ d’introduction.

UNE BONNE COLONNE VERTÉBRALE

Le corps du discours est comme un être humain. Il est doté d’une colonne vertébrale, la proposition du discours, le “point” comme disent les anglophones. Une proposition n’est pas le thème du discours, ni son sujet, encore moins son titre. C’est une phrase qui résume le discours et que l’orateur défend ou prouve.

Ce billet décrit en détail la méthode pour concevoir la proposition d’un discours. Sur cette colonne vertébrale de la proposition viennent ensuite s’articuler les os : ce sont les affirmations destinées à soutenir la proposition. Enfin, viennent les muscles : ce sont tous les arguments destinés à renforcer les affirmations: statistiques, exemples, citations, études, anecdotes…

GRAVER LE DISCOURS DANS LES MÉMOIRES

Gravez votre conclusion dans la mémoire du public, pour qu’ils se souviennent de vous. Pour cela, vous résumez ce que vous venez de leur dire. Vous lancez un appel à l’action, si le discours s’y prête, s’il est destiné à convaincre. Et vous terminez par une chute qui peut être un trait d’humour ou encore une citation.

POUR ALLER PLUS LOIN

Après avoir abordé les principes d’une bonne structuration, nous allons parcourir dans un prochain article les 4 étapes pour bien structurer son discours. Et en attendant, nous vous proposons de voir ces principes en action en nous rendant visite.

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Du laboratoire à la vie réelle

Comment utiliser toutes les occasions de la vie réelle pour se perfectionner en éloquence

Les réunions Toastmasters permettent de pratiquer la communication devant un public dont les membres partagent les mêmes objectifs d’amélioration. C’est une sorte de laboratoire où chacun peut expérimenter pour trouver le style de communication qui lui convient le mieux. Cependant, elles ne sont qu’un aspect de l’apprentissage. Il est aussi important de mettre à profit ce que l’on apprend en club en pratiquant dans les circonstances de la vie réelle. Cet article a pour but de donner quelques pistes pour y arriver.

LES TROIS PILIERS DE TOASTMASTERS…

Pour mémoire, la méthode Toastmasters repose sur trois piliers. Le premier, le discours préparé, aide à structurer sa prise de parole, à trouver le style adapté à son auditoire et à employer correctement le langage non verbal (la voix et le corps). Le deuxième pilier est l’improvisation qui apprend la répartie pour s’extirper de situations inconfortables. L’évaluation, enfin, clé de voûte de toute la méthode, enseigne à donner un retour constructif pour faire progresser la personne évaluée. Or, la vie professionnelle et personnelle regorgent de terrains d’exercice de ces trois domaines.

…SE PRATIQUENT DANS LA VIE COURANTE

Ainsi, quand vous préparez un discours formel face à un auditoire, situation proche des réunions Toastmasters, voici quelques astuces pour améliorer votre efficacité:

  • Réfléchissez à ce que peut attendre l’auditoire de votre prise de parole et comment votre discours va y répondre
  • Structurez votre discours (pour mémoire, voici comment Toastmasters apprend cela)
  • Vous ne pouvez ou ne voulez pas l’apprendre par cœur ? Pas de problème. Notez des mots-clés sur une petite fiche de papier qui puisse tenir au creux de votre main. Vous y jetterez un œil furtif si vous avez un trou de mémoire
  • Une fois le discours prêt, prenez l’habitude de le prononcer, à vitesse modérée, en vous enregistrant devant une webcam. Vous aurez ainsi le son et l’image et pourrez ainsi, en regardant l’enregistrement, évaluer votre discours comme lors d’une séance. Grâce à cette pratique, vous vous chronométrerez, vous vous rendrez compte de ce qui ne va pas et vous vous entraînerez à l’évaluation. Réécouter son discours favorise également la mémorisation.
  • Le jour J, testez le son, surtout si vous avez un micro. Demandez à un collègue de se mettre au fond de la salle pour vérifier qu’on vous entend bien
  • Si vous projetez des diapositives, n’en soyez pas esclave. Au début de votre intervention, obscurcissez le projecteur (en mode projecteur sur Powerpoint appuyez sur la touche B (pour Black) ou N (pour Noir) – cela obscurcit le projecteur SANS l’éteindre) et commencez à vous adresser à l’auditoire en gardant un bon contact visuel en prononçant une introduction que vous aurez préparée à l’avance. Votre aisance impressionnera l’auditoire et vous mettra en confiance pour la suite (il vous suffit d’appuyer sur n’importe quelle touche pour rallumer le projecteur…)
  • Parlez à un groupe comme à des individus
  • Evitez la monotonie en variant la voix (pour mémoire, voici comment Toastmasters enseigne cette compétence)
  • Ayez les mains libres pour pouvoir les utiliser (d’où l’intérêt d’avoir de petites cartes pour les notes) (pour mémoire, voici comment Toastmasters apprend à maîtriser le langage non verbal)
LES IMPROVISATIONS AUSSI SERVENT DANS LA VIE QUOTIDIENNE

Vous pouvez également vous entraîner à l’improvisation dans la vie quotidienne :

  • Vous êtes dans votre voiture, coincé dans les embouteillages ? Profitez-en pour pratiquer l’improvisation en tirant au sort un sujet. Choisissez un nombre entre 1 et 1.000 et consultez le sujet correspondant à ce numéro dans cette liste. Développez ensuite la réponse pendant une à deux minutes
  • Entamez une petite discussion avec la caissière de votre supermarché (s’il en reste une…)
  • Défendez vos intérêts, par exemple devant le service client d’un prestataire pour expliquer ce que vous souhaitez, en peu de mots, sans hésitations
  • Utiliser toutes les occasions pour vous exprimer. Par exemple dans les réunions de travail, prenez la parole pour exprimer un point de vue structuré d’une minute
UNE VARIÉTÉ INFINIE

Pour finir, voici quelques autres conseils :

  • Inscrivez vos idées pour les discours dans un journal de bord. Formules, citations, images, concept,…tous ces matériaux qui enrichissent un discours ont tendance à fuir aussi rapidement qu’ils sont apparus
  • Demandez à une personne de confiance (si possible déjà formée à Toastmasters) de vous donner un retour sur vos prises de paroles
  • Gardez contact avec Toastmasters via les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram et LinkedIn), et n’hésitez pas à interagir avec d’autres Toastmasters à travers le monde.
  • Vous trouverez ici d’autres trucs
POUR ALLER PLUS LOIN

En conclusion, il est possible de progresser dans la communication, même en dehors d’un club. Il ne faut pas hésiter à pratiquer délibérément et à se fixer des objectifs, modestes au début, et plus ambitieux, à mesure qu’on les atteint graduellement. C’est la clé de la confiance en soi (voir ce billet par exemple).

Cela étant, c’est encore plus utile de pratiquer au cours des réunions, car vous évoluez dans un environnement très proche de la réalité. Vous êtes intéressé ? Alors n’hésitez pas à venir nous rendre visite !

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Comment vaincre les hésitations ?

Les “heu” et les “hmm” sont des parasites de la communication que la méthode Toastmasters aide à maîtriser

A chaque réunion Toastmasters, un des membres du club dénombre les hésitations (les heu ou hmmm) prononcées au cours de la réunion et rend compte de son score à chaque orateur. C’est souvent une surprise douloureuse, même pour les plus chevronnés. Car nous avons tendance à sous-estimer la quantité de nos hésitations.

Dans cet article, nous allons nous intéresser à l’impact des hésitations sur la qualité d’un discours et donner quelques recettes pour s’en débarrasser.

LES HÉSITATIONS AFFAIBLISSENT LA PAROLE

Indéniablement, les hésitations ternissent l’impact d’un discours. C’est ce qu’a démontré le psychologue américain Nicholas Christenfeld. Pour cela, il a soumis ses étudiants de l’université de San Diego à une expérience fort intéressante. Il leur a fait entendre un discours de quelques minutes contenant beaucoup d’hésitations, dans trois versions : l’originale et deux autres, manipulées numériquement.

Dans la première d’entre elles, les hésitations ont été remplacées par des silences. Dans la seconde, elles ont été purement et simplement retirées. En outre, il a donné la consigne à un tiers du public, avant l’écoute, de se concentrer sur le contenu du discours et à un autre tiers de se concentrer sur la forme du discours, le dernier tiers n’ayant pas de consigne particulière.

Après l’écoute, il a demandé à ses étudiants d’estimer le nombre d’hésitations prononcées et de donner une note à l’éloquence de l’orateur. Sans surprise, plus nombreuses étaient les hésitations, moins l’orateur était jugé éloquent. Plus surprenant, les étudiants étaient incapables de trouver laquelle des trois versions, l’originale, celle avec des silences et celle sans silence, contenait le plus d’hésitations. Ce ne sont que ceux qui avaient prêté explicitement attention à la forme du discours qui y parvenaient. Enfin, la version où les silences remplaçaient les hésitations donnait l’impression que l’orateur était encore plus mal à l’aise que dans la version originale, avec des hésitations.

S’ATTAQUER AUX CAUSES DES HÉSITATIONS

Pour expliquer ces paradoxes, Christenfeld a émis l’hypothèse qu’un processus inconscient évaluait les hésitations. Il en a conclu que pour améliorer son éloquence, il fallait les éliminer complètement et non pas seulement les remplacer par des silences.

Christenfeld partit alors à la recherche des racines du mal et mena d’autres expériences. Il montra notamment que l’excès d’attention portée par l’orateur au contenu de son discours provoquait l’hésitation. En particulier, un sujet abstrait, un vocabulaire riche ou un effort pour bien parler amènent l’orateur à se concentrer davantage et génèrent davantage d’hésitations.

D’autres causes d’une attention excessive sont la peur d’être jugé ou le fait de parler à quelqu’un d’intimidant. Il a d’ailleurs prouvé que les personnes sous l’emprise de l’alcool hésitent moins que les personnes sobres. Il en a conclu qu’étant moins inhibées, ces personnes se concentrent moins sur ce qu’elles disent. De même, parler sans interlocuteur, devant un interphone ou un répondeur par exemple, augmente également le nombre d’hésitations.

COMMENT LES ÉRADIQUER ?

Pour éliminer les hésitations, il faut donc éviter de trop se concentrer sur ce qu’on est en train de dire. Pour cela, plusieurs moyens existent. Un discours concret, par exemple racontant une histoire, ou l’usage d’un vocabulaire limité demandent ainsi moins d’attention. Par ailleurs, la pratique de l’improvisation permet d’automatiser la parole. Enfin, se concentrer sur d’autres éléments que le discours, comme le public ou sa propre gestuelle est également un moyen efficace.

L’un des orateurs les plus brillants que j’ai rencontré chez Toastmaster ne commettait aucune hésitation, même en improvisation. Il avait un secret. Enfant, Il avait appris le solfège et s’était entraîné à déchiffrer des partitions à haute voix avec un métronome. Se concentrer sur le rythme lui permettait de contrôler son débit.

POUR ALLER PLUS LOIN

Si les hésitations nuisent à la qualité de la communication, il existe donc des moyens pour s’en débarrasser. Chez Toastmasters, d’ailleurs, il est rare que les membres les plus expérimentés (“distingués” ou DTM) en commettent. Vous en doutez ? Venez donc nous rendre visite lors d’une de nos prochaines séances(lien).

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À quoi s’attendre lors de votre première réunion Toastmasters ?

Vous visitez le club pour la première fois ? Préparez-vous à communiquer et… à applaudir

Vous avez donc décidé d’assister à une réunion Toastmasters. Car un ami ou un collègue vous y a convié, ou peut-être qu’on vous a suggéré d’améliorer vos présentations. Ou bien vous êtes à la recherche d’un emploi et souhaitez perfectionner certaines compétences. Ou bien vous lancez votre propre entreprise et vous vous rendez compte qu’être capable d’influencer et de persuader vous fera gagner encore plus de clients. Quelle que soit la raison, félicitations ! Vous faites le premier pas pour améliorer vos compétences en communication et en leadership.

Note: si les sous-titres n’apparaissent pas, cliquer sur l’icône « sous-titres » en bas à droite

LES PREMIERS PAS

Mais les premiers pas peuvent être source d’appréhension. En fait, la partie la plus difficile du parcours de Toastmasters pour la plupart d’entre nous a été littéralement ce premier pas dans la salle de réunion, ou cette première connexion à une réunion virtuelle, avec des visages que nous ne connaissons pas et devant qui nous pourrions éventuellement avoir à parler en public. Et cette seule pensée peut suffire à accélérer votre rythme cardiaque. Pour dominer votre éventuel réflexe de fuite, voici un petit aperçu de ce à quoi vous pouvez vous attendre.

IL Y AURA DES APPLAUDISSEMENTS

Beaucoup d’applaudissements ! Les Toastmasters accueillent chaque orateur au pupitre avec des applaudissements d’encouragement. Lorsqu’il aura terminé, ils le remercieront pour sa contribution. Ils applaudissent également les improvisations, les évaluations et à peu près tout ce qui se passe dans une séance. La bonne nouvelle est que même si vos mains peuvent vous faire mal à la fin de la soirée, certains des applaudissements seront pour vous.

PARTICIPER ? OUI MÊME COMME INVITES

C’est parce qu’il y aura une occasion de participer, même lors de votre première visite. Nous ne vous enverrons pas directement sous les projecteurs, mais vous aurez trois chances de prendre la parole. La première viendra au début de la séance. Le président du club ouvrira la réunion et vous demandera, ainsi qu’aux autres invités présents, de vous présenter. Cela n’a pas besoin d’être long, moins de 30 secondes. Dites votre nom, pourquoi vous avez décidé de consulter Toastmasters et comment vous avez trouvé ce club en particulier. Terminé ! Et puis on applaudira.

LE DÉROULEMENT D’UNE RÉUNION

Le président du club donnera ensuite la main à l’animateur de la réunion, qui dirigera le reste de la session. Il ou elle expliquera l’ordre du jour, présentera les orateurs et les évaluateurs et s’assurera que les choses se passent bien.

Plusieurs membres du club, certains expérimentés, d’autres débutants, prononceront par la suite des discours préparés. Vous entendrez ainsi toutes sortes de sujets différents, de « Mes vacances d’été » à « Marketing en pleine conscience ». Chaque discours aura été conçu pour atteindre des objectifs d’apprentissage spécifiques qu’énonce le programme de formation de Toastmasters, Pathways.

PATHWAYS

Dans Pathways, vous pouvez choisir parmi 11 parcours différents, en fonction de vos objectifs particuliers. Chacun commence par le « Briser la Glace », un court discours dans lequel vous parlez un peu de vous à vos nouveaux coéquipiers. Objectif principal : se tenir devant le public pendant quatre à six minutes et survivre. Les projets de discours de Pathways s’enchaînent après le « Briser la glace », et vous apprennent de nouvelles compétences, petit à petit, jusqu’à ce que vous communiquiez comme un professionnel.

LES ÉVALUATIONS: LA PIERRE ANGULAIRE DE LA MÉTHODE

Chaque discours sera ensuite évalué. L’évaluateur de discours offrira des commentaires constructifs sur ce que l’orateur a bien fait (« Ton discours était incroyablement bien structuré ») et aussi sur ce qu’il pourrait améliorer (« Ajoute de la variété en trouvant des transitions qui ne commencent pas par : Cinquièmement, je voudrais souligner… « ). Le reste de l’équipe d’évaluation offrira des commentaires sur chaque intervenant : combien de um et ah et de mots de remplissage ont été utilisés, dans quelle mesure chaque participant a respecté les délais ou la grammaire, etc.

ET LES IMPROVISATIONS?

La partie la plus excitante de la session est peut-être les improvisations. Elles améliorent les compétences orales impromptues, et c’est là que vous aurez votre deuxième occasion de participer, si vous en avez manifesté le souhait naturellement. Le maître des improvisations présentera le thème général, puis appellera les gens de manière aléatoire, et posera à chaque participant une question spécifique.

A LA FIN DE LA RÉUNION

À la fin de la réunion, vous serez invité à donner votre avis. Ce sera votre troisième occasion de vous exprimer. Nous vous invitons à revenir jusqu’à trois fois avant que vous décidiez de vous inscrire.

Si vous n’êtes pas prêt, ne vous inquiétez pas et n’abandonnez pas. Il existe près de 17.000 clubs Toastmasters dans le monde ; si celui-ci ne correspond pas à votre rythme, essayez-en un autre dans la région parisienne. Chaque club a sa propre ambiance unique, vous trouverez donc celui qui vous convient.

ET APRÈS ?

Une fois que vous aurez franchi le pas, vous commencerez à progresser dans le programme Pathways. Vous gagnerez en confiance, en éloquence et en style. Vous deviendrez un élément inestimable de votre club, accueillant les invités et mentorant les nouveaux membres.

Un soir, vous prononcerez un discours remarquable, habilement conçu, avec une introduction qui capte l’attention et des arguments qui font réfléchir. Votre langage corporel sera parfait et vous vous connecterez avec le public. Vous terminerez par une conclusion mémorable. Vous serez fier lorsque votre dernier mot sera suspendu dans le silence.

Et puis… on applaudira.

POUR ALLER PLUS LOIN

Vous souhaitez assister à une réunion « en vrai » ? L’inscription, c’est ici.

 

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Le palais de la mémoire

La mémoire est précieuse à l’orateur. Le palais de la mémoire est un outil de choix pour l’optimiser.

Beaucoup de mes idées de discours me viennent pendant mes courses à pied dans le bois de Vincennes. Jusqu’à une époque récente, comme je ne mémorisais pas ces idées, elles étaient perdues pour toujours. Le palais de la mémoire a résolu ce problème. Je peux désormais emmagasiner toutes les idées qui me viennent à l’esprit. Dans ce billet, après un aperçu historique de cette méthode presqu’aussi vieille que la rhétorique, nous découvrirons une approche pratique pour construire et utiliser son palais de la mémoire.

UNE PRATIQUE QUI REMONTE A L’ANTIQUITÉ

L’origine du palais de la mémoire, encore appelée méthode des loci ou des lieux remonte l’Antiquité grecque. Elle se base sur le souvenir de lieux déjà bien connus, auxquels on associe, par divers moyens, les éléments nouveaux que l’on souhaite mémoriser. Attribuée à tort à Cicéron, cette méthode aurait été découverte par un Grec, Simonide de Céos, quand il fut amené à identifier le corps de ses amis décimés par un tremblement de terre. Cet art fut ensuite pratiqué par les premiers moines et devint la principale méthode de lecture de la Bible. Il a donné naissance aux expressions comme “En premier lieu,…en second lieu”.

Il existe plusieurs variantes de cette méthode, qu’on peut résumer en cinq étapes :

ÉTAPE 1 : CHOISIR LE PALAIS

Il faut choisir un lieu suffisamment familier pour être visualisé en fermant les yeux. Les prêtes juifs avaient l’habitude d’utiliser la description dans la Bible de lieux saints comme le temple de Salomon ou le Tabernacle. Si, comme Carlos Ghosn, vous êtes un peu snob, vous choisirez le château de Versailles. Plus prosaïquement, votre propre habitation fera parfaitement l’affaire, même si c’est une coloc ! Plus le lieu est grand, plus vous pourrez ranger d’informations

ÉTAPE 2 : IDENTIFIER LES DIFFÉRENTES PIÈCES DU PALAIS

Si votre palais se trouve dans un bâtiment, vous pourriez envisager de ranger vos informations dans des pièces différentes. Ensuite, à l’intérieur de chaque pièce, vous pouvez identifier des emplacements plus petits, par exemple un tableau, des meubles ou des éléments de décoration.

ÉTAPE 3 : DÉFINIR UN PARCOURS

Vous définissez le chemin que vous allez parcourir dans votre palais. Entrez-vous par la porte d’entrée ? Quel couloir allez-vous prendre ? Dans quelles pièces vous rendez-vous ? Si vous devez vous souvenir de ces choses dans un certain ordre, suivez un chemin en particulier, autant dans votre tête que dans la réalité.

ÉTAPE 4 : DÉPOSER LES INFORMATIONS A MÉMORISER

Tout ce que vous avez à faire est de poser dans chaque emplacement du palais une information qui va activer votre mémoire et vous amener à vous souvenir des informations que vous ne voulez pas oublier. Par exemple, si vous essayez de vous souvenir d’un bateau, vous pouvez visualiser une ancre sur votre canapé. Si ce bateau est le Titanic, vous pouvez imaginer un iceberg à côté de l’ancre. Les images que vous choisissez doivent être faciles à retenir. En général, vous aurez plus de facilité à vous les rappeler si elles sortent de l’ordinaire. Ou si elles ont un lien avec une émotion forte ou une expérience personnelle. Optez pour des images saugrenues, voire obscènes. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles l’Église était réticente à employer cette méthode.

ÉTAPE 5 : EXPLORER VOTRE PALAIS

Passer un quart d’heure par jour à explorer votre palais. Plus vous vous y promenez et plus vous y passez du temps, plus il vous sera facile de vous souvenir des informations que vous y rangez. Votre exercice de visualisation doit vous sembler très facile et naturel.

DES RÉSULTATS PRODIGIEUX

Ce processus donne des résultats impressionnants. Le recordman du monde de la mémorisation de cartes est capable de retenir l’ordre d’un jeu de 52 cartes en 20“, c’est-à-dire moins de 3/10 de seconde par carte ! Un autre champion a été capable de mémoriser une séquence de 1.040 chiffres en une demi-heure avec 300 points d’arrêt dans son palais de la mémoire.

Pour ma part, j’utilise régulièrement cette méthode pour retenir les idées qui me viennent n’importe quand. Je range les informations dans chacune des pièces de mon logement en essayant de trouver une image frappante. Hier, par exemple, je devais me rappeler de regarder les horaires et les prix d’un vol vers la Guyane que je dois effectuer cet automne. L’image était celle d’un papillon, pour évoquer le fameux bagnard de l’Île du Diable, Henri Charrière, posé sur une maquette d’avion dans le couloir de l’entrée. J’ai la chance d’habiter une grande habitation. Mon record personnel, certes modeste, est de 20 éléments différents !

POUR ALLER PLUS LOIN

En conclusion, cette méthode est très utile à l’ orateur, que ce soit pour retenir un discours (les images correspondent aux différentes parties du discours) ou pour faire une évaluation sans note. Et pour se souvenir de nous rendre visite pour une prochaine réunion.

 

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Je suis nul en improvisation, mais je me soigne

 Voici les clés pour surmonter l’appréhension devant cet exercice très formateur.

L’improvisation est l’un des trois piliers d’une réunion Toastmasters à côté des discours préparés et des évaluations. Comment survivre à cette épreuve qu’appréhendent souvent les membres, même les plus expérimentés ? Notre collègue Odile a donné il y a quelque temps une formation sur ce sujet.

IMPROVISER : UNE COMPÉTENCE CLÉ DANS LA VIE DE TOUS LES JOURS

Les situations d’improvisation sont nombreuses dans la vie quotidienne. Il peut s’agir d’un entretien d’embauche, d’une objection venant d’un client ou d’un face à face avec des gens que l’on ne connaît pas. Même en situation de prise de parole en public, alors qu’on a préparé son discours, savoir improviser permet de s’en sortir si la mémoire trompe l’orateur. Cela libère de la tyrannie du “par cœur”.

Nos deux clubs consacrent une vingtaine de minutes à cet exercice à chaque séance. Pour cela, un membre, le meneur des improvisations, prépare à l’avance une demi-douzaine de sujets, en général des questions. Pour chacun d’eux, il invite au hasard un participant à développer sa réponse au sujet pendant une à deux minutes. Cette séance donne de l’énergie pour le reste de la réunion.

Comment bien s’y préparer ? Quatre étapes sont utiles pour réussir une bonne improvisation.

BIEN ECOUTER LE SUJET

Une bonne écoute évite de faire répéter l’interrogateur, ce qui est fortement déconseillé en concours. Pour cela, noter les sujets par écrit développe l’écoute. D’ailleurs, cela permet de se les rappeler au moment du vote de la meilleure improvisation ou pour se constituer une banque de sujets sur lesquels s’exercer en dehors des séances. En même temps, le Toastmaster peut essayer de trouver l’idée sur laquelle il pourra bâtir l’improvisation, s’il est appelé.

PRENDRE SON TEMPS

Avant de démarrer, un silence de quelques secondes permet de rassembler ses idées. Il attire l’attention du public en ajoutant une petite touche dramatique de fort bon aloi. Pour gagner encore un peu de temps lors du démarrage, parfois laborieux, il est utile d’accuser réception du sujet. Pour cela, l’improvisateur peut reformuler le sujet ou prendre un mot du sujet pour le clarifier. Cela donne également des idées pour structurer l’improvisation. Il faut à tout prix éviter de répéter le sujet mot pour mot car la paraphrase est une maladresse.

DÉMARRER SUR LA PREMIÈRE IDÉE

Dans les deux minutes d’une improvisation, l’orateur n’a pas le temps d’avoir une deuxième première idée ! Il vaut mieux développer une idée médiocre plutôt qu’espérer la visite de l’idée parfaite. Le cerveau humain est ainsi fait qu’il procède par associations d’idées : il bâtira naturellement sur cette première idée. Pour développer celle-ci, on peut chercher à répondre aux sept questions du journaliste, connues sous le sigle du QQOQCCP : Qui? Quoi? Où ? Quand ? Comment? Combien? Pourquoi?

CONCLURE

Une improvisation est avant tout un mini-discours avec une introduction, un développement et une conclusion. Cette dernière doit être percutante pour que les gens se souviennent de l’orateur. Pour bien marquer la conclusion, on peut la démarrer par un “En bref” ou un “Pour conclure”, dès que le signal rouge est indiqué par le chronométreur. A éviter absolument : les excuses, les “voilà !” et autres “merci”.

POUR ALLER PLUS LOIN

Mark Twain affirmait qu’il lui fallait “trois semaines de travail pour faire un bon discours improvisé”. Nous vous souhaitons d’être plus efficace en pratiquant ces 4 trucs.

Pourquoi ne pas découvrir une séance d’improvisation en rendant visite àl’un de nos deux clubs, pour participer gratuitement à l’une de nos réunions. Pour s’inscrire, c’est ici.

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Comment tenir le rôle d’Evaluateur Général ?

L’Evaluateur Général est le pilier principal d’une réunion

Au cours d’une réunion, l’Évaluateur Général est le membre qui évalue tout ce qui a lieu dans celle-ci. Aussi ce rôle constitue une excellente occasion de pratiquer l’esprit critique, l’organisation et la promotion de l’esprit d’équipe.
L’Évaluateur Général est sous la responsabilité du Président de soirée (lien vers ce rôle). Lui-même est responsable de l’équipe d’évaluation. Celle-ci comprend le chronométreur, le grammairien, le compteur d’hésitations, les évaluateurs de discours et l’évaluateur des improvisations.

Avant la réunion

La page EasySpeak de la réunion permet de vérifier si tous les rôles de l’équipe d’évaluation sont remplis. Validez avec le Président de soirée le programme de la réunion et tout changement par rapport au déroulement habituel.

Communiquez à tous les évaluateurs quels sont les orateurs qu’ils évalueront ainsi que le format d’évaluation requis pour chaque membre en particulier. De même, encouragez-les à se préparer à leur rôle en contactant les orateurs pour discuter des exigences d’évaluation particulières. Lorsque vous communiquez avec les évaluateurs, soulignez l’importance des évaluations positives, encourageantes et sincères. De fait, leur objectif en tant qu’évaluateurs est d’aider les autres membres à améliorer leurs compétences. Enfin, communiquez avec les autres membres de l’équipe d’évaluation pour leur rappeler leurs tâches. Pour cela, vous pouvez leur faire parvenir un message comme celui-ci. NOTE: pour envoyer un mail par EasySpeak, l’application de programmation des séances, consulter ce tutoriel.

A l’intention des invités de la réunion, préparez un bref discours sur l’objectif, les techniques et les avantages d’une évaluation.

Juste avant la réunion

Saluez tous les évaluateurs. Si l’un d’entre eux est absent, entendez-vous avec le vice-président à la formation pour choisir un remplaçant.

Assurez-vous que chaque évaluateur possède tout le matériel dont il a besoin pour effectuer l’évaluation des membres qui prennent la parole. En particulier, il doit disposer de la feuille d’évaluation du discours. En même temps, vérifiez que l’évaluateur comprend les critères du discours et qu’il est à l’aise pour occuper cette fonction.

Vérifiez la durée impartie à chaque orateur et indiquez-la au chronométreur.

Pendant la réunion

Prenez note de tout ce qui se passe, y compris tout ce qui ne fonctionne pas bien. Soyez également attentif aux distractions inutiles qui auraient pu être évitées. Surveillez le temps de l’évaluation et si la réunion et chacune de ses sections ont commencé et fini à temps.

Concentrez-vous sur les orateurs qui n’ont pas d’évaluateur assigné. Évaluez chacun d’eux. Recherchez de bons exemples de préparation et d’organisation. Même si les membres qui présentent un discours ont des évaluateurs qui leur sont assignés, vous êtes libre d’ajouter des commentaires si vous le souhaitez.

Juste après la pause, asseyez-vous près du pupitre pour faciliter les allers-retours fréquents afin de donner la parole aux membres de l’équipe d’évaluation.

Lorsque c’est votre tour, allez au pupitre et présentez chaque évaluateur de discours et chaque rôle technique. Ensuite, remerciez chacun d’entre eux pour ses efforts.

Donnez votre évaluation générale en fonction des notes que vous avez prises au cours de la réunion. Formulez votre évaluation de manière à soutenir et encourager les membres du club tout en identifiant les domaines à améliorer. En tant qu’évaluateur général de la réunion, faites des commentaires sur les évaluations de chaque discours. N’oubliez pas de noter les cas où les évaluations ont suivi les critères définis et ont permis de faire des remarques spécifiques.

À la fin de la section Évaluation de la réunion, vous repassez le contrôle au Président de soirée.

Pour aller plus loin

Vous voulez apprendre à évaluer toutes les facettes d’un discours ?

Venez donc nous rendre visite lors d’une prochaine réunion pour constater les bénéfices de la méthode de nos deux clubs Toastmasters, l’Etincelle et SCINTILLE !.

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Comment tenir le rôle de Président de soirée ?

Le Président de soirée est le chef d’orchestre d’une réunion Toastmasters

Le Président d’une soirée Toastmasters coordonne et anime l’ensemble de la réunion et présente les intervenants. Ainsi, il donne le ton de la réunion. Ce rôle est en général réservé aux membres qui connaissent assez bien le club et ses procédures.

Être Président de soirée développe les compétences de planification, de gestion du temps, et d’animation, pour que cette réunion soit l’une des meilleures du club !

Avant la réunion

Quelques jours avant la réunion, allez sur la page du programme prévisionnel de la soirée. Puis, voyez les rôles restant à pourvoir et contactez les membres n’ayant pas de rôle pour les remplir.

Envoyez un mail (comme par exemple ici) aux orateurs, au meneur des improvisations et à l’évaluateur général pour s’assurer qu’ils tiendront leur rôle et leur donner quelques conseils. NOTE: pour envoyer un mail par EasySpeak, l’application de programmation des séances, consulter ce tutoriel. Prenez le temps de valider auprès de chacun des orateurs le titre de son discours, son projet, la durée requise et toute information intéressante à inclure dans votre présentation. Encouragez l’évaluateur général à contacter les autres membres de l’équipe d’évaluation (les évaluateurs du discours, l’évaluateur des improvisations, le chronométreur, le grammairien et le compteur d’hésitations).

Choisissez un thème pour la soirée qui servira de fil rouge et permettra de poser une question pendant la présentation des orateurs de la soirée. Par exemple, si le thème de la soirée est le souvenir (un 11 novembre, par exemple), la question pourrait être “Quel est ton souvenir le plus marquant à Toastmasters ?”

Préparez un petit discours pour chaque orateur ainsi que des remarques pour ménager des transitions entre les parties du programme.

Rappelez-vous qu’occuper le rôle de Président de soirée est l’une des expériences les plus importantes au sein du club. C’est pourquoi cette tâche nécessite une préparation soigneuse pour animer une réunion bien organisée.

Juste avant la réunion

Arrivez tôt pour régler tous les détails de dernière minute.

Vérifiez avec les orateurs s’il y a des changements de dernière minute.

Asseyez-vous vers l’avant de la salle et demandez aux orateurs de faire de même afin de pouvoir accéder rapidement et facilement au pupitre.

Pendant la réunion

Présidez en faisant preuve de sincérité, d’enthousiasme et d’initiative.

Efforcez-vous de débuter et de terminer la réunion à l’horaire prévu. Il se peut que vous deviez procéder à des modifications à l’ordre du jour pendant la réunion pour atteindre ce but. Assurez-vous que chaque partie de la réunion respecte le programme prévu.

Lancez les applaudissements avant et après chaque intervention.

Présentez chaque orateur. Après votre présentation, restez près du pupitre. Une fois que l’orateur a pris sa place, retournez à votre siège.

Après la séquence des improvisations, procédez au vote de la meilleure improvisation. De même, s’il y a eu au moins trois discours préparés, procédez au vote du meilleur discours.

Présentez l’Évaluateur Général comme vous le feriez pour n’importe quel orateur. Il lui revient de présenter les autres membres de l’équipe d’évaluation et d’animer la section consacrée aux évaluations.

S’il y a eu au moins trois évaluations et, donc, un vote de la meilleure, récupérez son résultat.

Remettez les prix.

Ajournez la réunion en rendant la parole au président du club.

Pour aller plus loin

Vous rêvez d’être présenté comme un (futur) grand orateur ?

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Mélenchon : un tribun du peuple ?

Sans forcément partager ses idées, force est de reconnaître les qualités d’orateur de Jean-Luc Mélenchon

Lors de la campagne présidentielle de 2017, les journaux ne tarissaient pas d’éloges à l’égard des qualités d’orateur de Jean-Luc Mélenchon. “Flamboyant, lettré et érudit, le candidat de la France Insoumise est celui qui manie le mieux la langue française” n’hésitait pas à écrire le Parisien. Grâce à la La méthode Toastmasters d’évaluation, nous allons vérifier cette affirmation, en prenant l’exemple d’un discours important de sa campagne, celui de Lille du 16 Octobre 2016.

Un discours destiné à inspirer et à persuader

Ce discours clôturait la convention de la France Insoumise, sorte de congrès du parti réunissant 600 délégués de toute la France. Pour Mélenchon, il fallait galvaniser cet auditoire pour qu’à leur tour, les militants portent la bonne parole. En même temps, le discours a été filmé pour être diffusé sur Internet et s’adresser à un public plus large, pas forcément acquis aux idées de LFI. Il fallait donc convaincre ce public.

Pour atteindre ce double objectif, le discours recèle de nombreuses qualités.

Affirmer sa crédibilité

Dans un discours de ce genre, l’orateur doit inspirer confiance et, pour cela, démontrer sa crédibilité. Mélenchon y parvient grâce à un phrasé sans aucune hésitation, performance d’autant plus remarquable qu’il parle sans notes. La rectitude grammaticale le rapproche des grandes figures de la littérature du 19ème siècle, comme Hugo ou Zola. Néanmoins, il reste humain, puisqu’il admet des doutes par exemple dans la partie consacrée à la ferme aux 70 vaches.

Se connecter avec le public et susciter son intérêt

Face à une assemblée hétérogène, surtout si l’on tient compte des internautes, le leader de LFI sait varier les registres : populaire, en utilisant l’argot ou le parler de la rue (“des fois”, “le peuple se mêle de ses affaires”) allant jusqu’à adopter des accents coluchiens, par exemple, à 35:00 “le jambon sans antibiotique…il m’en reste du pas pourri”. Mais il sait aussi manier les concepts philosophiques – la philosophie est sa formation d’origine – comme la vertu. Ou la poésie avec Maurice Carême.

Il sait faire participer son public, grâce à l’humour (“Le principal organe qui fonctionne chez eux, c’est la glande lacrymale, c’est pas le cerveau”) ou bien en faisant siffler Macron (16:00). Mélenchon utilise souvent des images évocatrices comme “les sapins de plaine qui poussent comme des poireaux”. Il module sa voix en force (par exemple à 06:00) et en rythme avec des ralentissements et des accélérations. Enfin, il maîtrise bien ses déplacements malgré la configuration problématique de la salle, en forme d’arène.

Inspirer par le style

L’inspiration de l’auditoire provient également de son sens de la formule comme “l’engagement est une implication individuelle qui se renouvelle à chaque instant”, de l’utilisation d’images comme celle du “remède de rebouteux qui détruira le patient à la fin”, ou bien des figures de style, comme l’anaphore “parce qu’on” (14:00).

Pour illustrer certaines propositions de son programme, trop abstraites, il utilise des histoires. Ainsi, la ferme bretonne évoque la nécessité d’une filière de formation de 400.000 agriculteurs. Pour unifier son auditoire contre les ennemis communs, il joue l’indignation, comme à 44:00 sur la planification : “j’en ai ras-le-bol : ils mettent un euro et ça débite tout le chapelet” ou encore “je ne veux pas d’instituteur de 70 ans pour mes petits-enfants” (52:00). Les formules servent à cimenter le discours anti-élite : “les têtes d’œuf sortis des écoles de commerce”. Le sarcasme a toute sa place : “les capitalistes, ils ne compteraient que le temps que la machine tourne ; le temps de respiration, ça ne compte pas”.

Convaincre par la pédagogie concrète

Le discours sait aussi se faire pédagogique, pour mieux convaincre. Par exemple, sur le réchauffement climatique avec l’histoire du sable au large de Lannion ou bien sur la signification du nouveau logo de la France Insoumise (01:29:00) en citant au passage Victor Hugo.

Les chiffres qui marquent servent à susciter l’attention et l’adhésion, comme (36:00) “40% de la production agricole est jetée parce qu’elle n’a pas la bonne forme”. Les exemples sont aussi appelés à la rescousse pour résoudre des dilemmes, comme l’alternative écologie ou retour aux cavernes, avec l’exemple des algues danoises (43:00).

Un très bon discours donc. Est-il pour autant exempt de faiblesses ? Non et sous trois aspects.

Une vision d’ensemble à affirmer

Le discours semble manquer d’une vision globale, un souffle qui donnerait une cohérence à l’ensemble. Au fond, qu’est-ce que la France Insoumise ? Une “révolution citoyenne” ? L’expression paraît un peu galvaudée, reprise en partie par Macron dans un livre sorti à la même époque. Une vision de la sorte permettrait d’articuler la “proposition du discours” (comme nous l’avons évoqué dans ce post) qui lui servirait de fil rouge.

Une structure qui laisse à désirer

Mélenchon donne l’impression de sauter sans arrêt du coq à l’âne. Pour éviter cela, il pourrait établir la liste des idées qu’il veut faire passer. Ajustées dans un plan cohérent, elles soutiendrait le message de Mélenchon. ayant comme colonne vertébrale la proposition. Il n’y aurait plus qu’à concevoir des transitions fluides entre les parties. Cela permettrait au public de mieux s’orienter dans un discours foisonnant.

Quelques obscurités

Enfin, il devrait clarifier quelques obscurités, comme par exemple, à 01:05:00, ce qu’il mélange les droits et les devoirs, la liberté individuelle, le tabac et Tony Blair, en expliquant mieux, avec, par exemple, une histoire comme il sait le faire, ou à 01:12:00 quand il entame un long monologue sur la guerre généralisée et l’immigration.

Pour aller plus loin

En conclusion, Mélenchon a clairement les attributs d’un tribun du peuple. Il est capable de motiver et de persuader son auditoire en utilisant tous les outils de la rhétorique. Il manque à son discours (et à son projet ?) une vision d’ensemble pour lui permettre de devenir un orateur exceptionnel.

Voulez-vous aussi apprendre à décrypter la rhétorique de nos dirigeants ? Venez donc nous rendre visite lors d’une de nos prochaines réunions ici.

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