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Christiane Taubira: une érudite qui parle à tout le monde

Christiane Taubira est une oratrice de premier ordre, même pour ses détracteurs. Nous avons passé un de ses discours emblématiques à la moulinette de l’évaluation Toastmasters

Candidate aux prochaines élections présidentielles, Christiane Taubira est reconnue comme une oratrice exceptionnelle, même par ses adversaires politiques. Pour s’en convaincre, nous allons analyser son discours du 23 Janvier 2013 sur le mariage pour tous. Nous utiliserons pour cela la méthode préconisée par Toastmasters, qui évalue un discours en fonction de l’objectif de l’orateur.


Nous allons d’abord analyser les buts de ce discours. Puis nous évaluerons ensuite les moyens déployés par la Ministre de la Justice de l’époque pour les atteindre, autour des 4 piliers de la rhétorique. Il s’agit du sens du discours, de son style, de la voix de l’oratrice et son langage corporel.

LES RESSORTS D’UN DISCOURS PERSUASIF

La loi sur le mariage pour tous ouvre les droits du mariage civil aux personnes de même sexe. En France, elle a fait l’objet de débats importants. Elle a d’ailleurs connu une opposition plus forte que dans d’autres pays européens. Dans ce discours d’ouverture du débat, Christiane Taubira veut persuader les députés de voter ce projet.

Quels sont les ressorts du discours persuasif ? Le projet n°9 de la méthode “Savoir Communiquer” de Toastmasters est justement consacré à ce type de discours. Un discours persuade grâce à la crédibilité de l’orateur. Celle-ci se fonde sur sa sincérité, ses connaissances ou sa conviction. De plus, l’orateur doit faire preuve de logique et apporter des preuves. Il doit aussi susciter de l’émotion. Enfin, il doit s’adresser aux partisans comme aux opposants de la thèse défendue.

DES ARGUMENTS POUR CONVAINCRE…

En appliquant cette grille, il est aisé de constater que le discours de Christian Taubira est convaincant pour trois raisons.

D’abord, il emploie un raisonnement logique . Le mariage civil a évolué au cours de l’Histoire depuis la Révolution, en allant vers toujours plus d’égalité des droits entre les citoyens. Il est donc naturel de poursuivre cette évolution en l’ouvrant aux couples homosexuels. Ainsi, le discours rappelle le caractère révolutionnaire du mariage civil. Il a en effet cassé le lien avec la religion et l’a ouvert progressivement à davantage de citoyens : protestants, non croyants, comédiens, … Auparavant le mariage était réservé à certaines religions et, avant tout, destiné à entériner la propriété et les possessions. Il est devenu une institution prônant l’égalité de tous les citoyens et la liberté: le mariage n’est plus soumis à une autorisation, source d’arbitraire. Il est simplement constaté.

…ET DESTINES A DIFFÉRENTS PUBLICS

Dans son allocution, elle cible ces arguments en fonction de l’auditoire. Les députés de la majorité, tout d’abord, afin de souder un groupe qui commençait à se fissurer, moins d’un an après l’élection de François Hollande. Pour cela, elle leur parle d’égalité, une valeur de gauche, en donnant à tous les mêmes droits (par ex. l’assistance mutuelle, la filiation) et les mêmes devoirs (par ex. l’interdiction de l’inceste et de la polygamie).

Ensuite, elle interpelle l’opposition pour la culpabiliser (“vos enfants, vos petits-enfants auront honte de vous”). Au passage, elle fait preuve de pédagogie vis-à-vis des parlementaires mal informés en rappelant l’histoire du mariage civil. Enfin, elle neutralise les indifférents en soulignant qu’il s’agit là d’une évolution naturelle.

Enfin, elle évite le procès en incompétence en mettant en scène sa crédibilité pour mener à bien le vote de ce projet de loi. Pour cela, elle émaille son discours de nombreuses références juridiques, invoque les mânes de Jean Carbonnier, haut magistrat expert du mariage. Surtout, elle parle sans notes ni prompteur : elle sait ce qu’elle veut !

UN STYLE ÉRUDIT ET POURTANT SOBRE

Par-delà la substance de ce discours très rationnel, elle parvient à en éviter la maladresse d’un discours froid et juridique par un style combinant érudition et parler simple propre à inspirer son auditoire. Elle manie avec élégance la valeur symbolique du mariage civil, source d’émancipation toujours plus large. Elle utilise judicieusement les citations, comme celle du recteur Carbonnier (“le mariage civil est la gloire cachée de la République”) ou dans sa conclusion, avec les mots du poète guyanais Leon Damas. Cette conclusion, fracassante, est propre à galvaniser les troupes (“Nous sommes fiers”).

Mais cette érudition, qui pourrait la couper d’un plus large public, est tempérée par des mots concrets, presque populaires, comme “entourloupe”, ou des anecdotes qui apportent de la variété à son propos, comme celle sur le mariage de l’acteur Talma, signe des “pratiques infâmes des acteurs de théâtre”.

UN LANGAGE NON VERBAL ÉNERGIQUE

A côté des mots, Christiane Taubira utilise le langage non verbal pour insuffler de l’énergie à ses convictions. En dépit de nombreuses références juridiques aux articles du code civil, elle parle sans notes. Cela lui permet de garder le contact visuel avec son auditoire et de conserver une posture bien droite, et non pas penchée vers le pupitre pour lire un papier. Sa voix témoigne de puissance et d’énergie, tandis que son visage est expressif quand elle fronce les sourcils ou qu’elle sourit face aux quolibets.

DES PISTES D’AMÉLIORATION ?

Alors, un discours parfait ? Presque. Car quelques améliorations mériteraient leur place dans ce discours important. D’abord, elle pourrait chercher à parler davantage aux Français et pas uniquement aux législateurs. En effet, le mariage pour tous a été l’occasion de nombreuses manifestations d’opposants conservateurs ; il eût été opportun d’élargir son propos au-delà de l’hémicycle et adopter une approche plus “grand public”. Un peu comme Churchill dans son discours à la Chambre (“Nous nous battrons sur les plages”) où il s’adresse à la fois au parlement et au monde entier, relayé par la presse.

De même, dans son accroche, elle pourrait remplacer la référence, un peu obscure, à Jean Carbonnier par la citation d’un personnage plus connu. Enfin, on peut déplorer quelques digressions, féministes, qui n’ont pas grand-chose à voir avec le sujet principal.

POUR ALLER PLUS LOIN

En conclusion, Christiane Taubira réussit à mettre le mariage pour tous en perspective, montrant qu’il est logique d’y souscrire si on est, comme la majorité d’alors, pour l’émancipation. Son érudition lui permet de transcender le genre du discours persuasif.

A ma connaissance, Madame Taubira n’est pas membre d’un club Toastmasters. Son éloquence en ferait une recrue de choix ! Vous souhaitez, vous aussi, progresser dans la communication ? Alors rendez-vous à une de nos prochaines séances !

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Comment bien organiser son discours (2ème partie) ?

ADLa structure est l’élément essentiel d’un bon discours, qui en renforce l’efficacité. Voici l’approche pour mettre ses principes en pratique

Après avoir abordé les principes d’une bonne structuration dans l’article précédent, nous allons à présent détailler les 4 étapes pour bien structurer son discours.

PREMIÈRE ÉTAPE: RASSEMBLER LES IDÉES

Il est rare de commencer un discours sans aucune idée au départ. Tenir un journal où sont notées toutes les idées qui peuvent nous traverser l’esprit permet de disposer d’un solide capital de départ. De même un brainstorming favorise le jaillissement de la créativité. Pour cela, j’utilise très souvent une carte mentale comme celle-ci, faite par un de mes collègues anglophones. Ainsi, au centre, se situe le thème général du discours (ici la gestion du temps) et l’on place les premières idées à partir de ce point central. Puis, de fil en aiguille, les idées qui viennent spontanément trouvent leur place dans la carte. Avec un peu d’entraînement, un quart d’heure suffit pour générer quantité d’idées nouvelles.

DEUXIÈME ÉTAPE: DÉFINIR LA PROPOSITION DU DISCOURS

Comme nous l’avons vu précédemment, un bon discours se doit d’avoir une proposition que l’on va défendre, et qui constituera la colonne vertébrale du discours. Ainsi, démarrer par cette proposition est, pour l’orateur, un bon moyen d’éviter le vertige de la page blanche qui nous saisit quand on commence par l’introduction. Il sera toujours temps de rédiger celle-ci après coup.

Une bonne proposition, comme son équivalent grammatical, doit d’abord avoir au moins un sujet, un verbe et un complément. Ce n’est pas le cas, par exemple, pour “Mes vacances favorites”. En revanche, ça l’est pour “Mes vacances favorites m’ont appris à prendre des risques”.

Une bonne proposition ne doit être ni une évidence, ni une banalité. Deux questions permettent de la tester: “Ai-je besoin de moins d’une minute pour défendre ma proposition?” Si oui, c’est une banalité. “Peut-on défendre raisonnablement la proposition inverse ?” Si non, c’est une évidence. Ainsi, “Les glaces, c’est délicieux” est une banalité qui ne mènera pas d’élaboration intéressante, tandis que “Les glaces sont un des desserts les plus pratiques de l’été” permet de développer : quels sont les desserts de l’été ? Pourquoi la glace est-elle plus pratique que les autres desserts ? Et ainsi de suite.

TROISIÈME ÉTAPE: SOUTENIR LA PROPOSITION

Les idées venant du brainstorming aident à trouver les arguments qui viendront soutenir la proposition. Il s’agit d’en sélectionner entre trois et cinq. Se poser la question “Pourquoi la proposition est-elle vraie ?” est une façon de procéder. Ces arguments vont constituer les futures parties du discours.

Il y a quelques temps, j’ai préparé un discours sur le thème de l’amour. Pour cela, j’avais choisi la proposition “L’amour dure plus de trois ans, à condition d’y mettre les moyens”. Les idées ont été classées selon trois ressorts possibles de l’amour : physiologique, psychologique, poétique qui ont constitué les trois parties de mon discours.

QUATRIÈME ÉTAPE: ÉTAYER LES ARGUMENTS

Exemples, anecdotes, statistiques, concepts…, la liste est infinie pour étayer les arguments. Exemples et anecdotes apportent du concret, de l’émotion, au détriment cependant de l’universalité. Les statistiques donnent du sérieux à condition de les illustrer pour éviter leur aridité. Les concepts, eux, ont besoin d’être bien expliqués.

L’enchaînement de ces idées vient ensuite naturellement: il peut être logique dans le cas d’une démonstration, chronologique dans le cas d’un récit ou encore dialectique (thèse/antithèse/synthèse). Au terme de cette étape, il est possible d’ébaucher le plan du discours.

Pour reprendre l’exemple du discours sur l’amour, dans la partie sur la psychologie de l’amour, j’ai utilisé le livre d’un psychologue américain, John Gottman, qui a découvert une formule quasi-mathématique permettant de prédire si un couple va rester ensemble et qui en a déduit une série de principes.

Il ne reste plus qu’à passer à la rédaction, en commençant par l’introduction, puis la conclusion et en prenant garde aux transitions.

POUR ALLER PLUS LOIN

L’organisation de vos discours facilite la vie de votre public et les rend mémorables. Mettez fin au chaos de votre expression en structurant vos discours ! Et si vous voulez entendre des exemples de discours bien construits, alors n’hésitez pas à nous rendre visite.

 

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Comment bien organiser son discours ? (1ère partie)

La structure est l’élément essentiel d’un bon discours, qui en renforce l’efficacité. Voici les grands principes d’une bonne organisation de sa communication

Dans cet article et le suivant, nous allons apprendre comment bien structurer un discours pour le rendre mémorable. Nous détaillerons ici les principes d’une bonne structure et, dans le prochain article, la démarche concrète pour l’écriture de discours selon ces principes.

POURQUOI STRUCTURER ?

Pourquoi est-ce si important de bien structurer son discours ? Mettons-nous à la place de l’auditoire. L’auditeur doit comprendre ce que vous lui dites et il n’a, en général, que 5 minutes pour cela. L’organisation du discours va l’aider à s’orienter. Tout d’abord en captant son attention, dès le départ, dans l’introduction, et en la retenant tout au long du discours, au cours du développement de celui-ci.

Une bonne structure doit également permettre de hiérarchiser l’information et de faire le tri entre ce qui est important et ce qui est accessoire. Elle facilite aussi la mémorisation, à la fois pour le public qui retiendra plus facilement un discours bien construit, mais aussi pour l’orateur qui, s’il suit la structure, saura garder facilement le fil de sa parole. Enfin, la structure permet de renforcer le caractère persuasif du discours, en particulier si celui-ci est destiné à convaincre le public, par exemple avec des arguments logiques.

Quels sont les principes d’une bonne organisation d’un discours ? Toastmasters enseigne qu’ils sont au nombre de 4.

COMMUNIQUER, COMMUNIQUER, COMMUNIQUER

La communication, finalement, c’est très simple : vous annoncez ce que vous allez dire. Ensuite, vous le dites. Et enfin, vous dites que vous l’avez dit. Vous avez là les trois parties du discours, quelle que soit sa durée, qu’il s’agisse d’un improvisation de 1 minute, ou une intervention devant le Parlement d’une heure et demie : une introduction, un développement ou corps du discours et une conclusion.

LA BANDE-ANNONCE DE VOTRE DISCOURS

L’introduction est la bande-annonce de votre discours. Comme le “teaser” au cinéma, elle doit donner envie d’en savoir plus sans tout dévoiler. Tout d’abord, vous dites à votre public de quoi vous allez parler, de telle sorte que celui-ci, qui, a priori, ne vous connaît pas, puisse concentrer son attention sur votre sujet. Vous n’allez pas tout révéler, mais vous allez utiliser l’introduction comme une accroche vers le reste de votre discours.

L’introduction doit aussi montrer votre autorité à parler de ce sujet. Pourquoi êtes-vous crédible pour parler de ce sujet ? Pourquoi ce sujet vous intéresse-t-il ? Ce domaine est-il un hobby ? Comment avez-vous développé cette connaissance que vous allez communiquer à votre public ?

Pour finir, il est important de rester concis dans les introductions. J’ai, pour ma part, comme règle pratique de ne pas dépasser 10% de la durée totale du discours, c’est-à-dire pour un discours de 5′, pas plus de 30″ d’introduction.

UNE BONNE COLONNE VERTÉBRALE

Le corps du discours est comme un être humain. Il est doté d’une colonne vertébrale, la proposition du discours, le “point” comme disent les anglophones. Une proposition n’est pas le thème du discours, ni son sujet, encore moins son titre. C’est une phrase qui résume le discours et que l’orateur défend ou prouve.

Ce billet décrit en détail la méthode pour concevoir la proposition d’un discours. Sur cette colonne vertébrale de la proposition viennent ensuite s’articuler les os : ce sont les affirmations destinées à soutenir la proposition. Enfin, viennent les muscles : ce sont tous les arguments destinés à renforcer les affirmations: statistiques, exemples, citations, études, anecdotes…

GRAVER LE DISCOURS DANS LES MÉMOIRES

Gravez votre conclusion dans la mémoire du public, pour qu’ils se souviennent de vous. Pour cela, vous résumez ce que vous venez de leur dire. Vous lancez un appel à l’action, si le discours s’y prête, s’il est destiné à convaincre. Et vous terminez par une chute qui peut être un trait d’humour ou encore une citation.

POUR ALLER PLUS LOIN

Après avoir abordé les principes d’une bonne structuration, nous allons parcourir dans un prochain article les 4 étapes pour bien structurer son discours. Et en attendant, nous vous proposons de voir ces principes en action en nous rendant visite.

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Du laboratoire à la vie réelle

Comment utiliser toutes les occasions de la vie réelle pour se perfectionner en éloquence

Les réunions Toastmasters permettent de pratiquer la communication devant un public dont les membres partagent les mêmes objectifs d’amélioration. C’est une sorte de laboratoire où chacun peut expérimenter pour trouver le style de communication qui lui convient le mieux. Cependant, elles ne sont qu’un aspect de l’apprentissage. Il est aussi important de mettre à profit ce que l’on apprend en club en pratiquant dans les circonstances de la vie réelle. Cet article a pour but de donner quelques pistes pour y arriver.

LES TROIS PILIERS DE TOASTMASTERS…

Pour mémoire, la méthode Toastmasters repose sur trois piliers. Le premier, le discours préparé, aide à structurer sa prise de parole, à trouver le style adapté à son auditoire et à employer correctement le langage non verbal (la voix et le corps). Le deuxième pilier est l’improvisation qui apprend la répartie pour s’extirper de situations inconfortables. L’évaluation, enfin, clé de voûte de toute la méthode, enseigne à donner un retour constructif pour faire progresser la personne évaluée. Or, la vie professionnelle et personnelle regorgent de terrains d’exercice de ces trois domaines.

…SE PRATIQUENT DANS LA VIE COURANTE

Ainsi, quand vous préparez un discours formel face à un auditoire, situation proche des réunions Toastmasters, voici quelques astuces pour améliorer votre efficacité:

  • Réfléchissez à ce que peut attendre l’auditoire de votre prise de parole et comment votre discours va y répondre
  • Structurez votre discours (pour mémoire, voici comment Toastmasters apprend cela)
  • Vous ne pouvez ou ne voulez pas l’apprendre par cœur ? Pas de problème. Notez des mots-clés sur une petite fiche de papier qui puisse tenir au creux de votre main. Vous y jetterez un œil furtif si vous avez un trou de mémoire
  • Une fois le discours prêt, prenez l’habitude de le prononcer, à vitesse modérée, en vous enregistrant devant une webcam. Vous aurez ainsi le son et l’image et pourrez ainsi, en regardant l’enregistrement, évaluer votre discours comme lors d’une séance. Grâce à cette pratique, vous vous chronométrerez, vous vous rendrez compte de ce qui ne va pas et vous vous entraînerez à l’évaluation. Réécouter son discours favorise également la mémorisation.
  • Le jour J, testez le son, surtout si vous avez un micro. Demandez à un collègue de se mettre au fond de la salle pour vérifier qu’on vous entend bien
  • Si vous projetez des diapositives, n’en soyez pas esclave. Au début de votre intervention, obscurcissez le projecteur (en mode projecteur sur Powerpoint appuyez sur la touche B (pour Black) ou N (pour Noir) – cela obscurcit le projecteur SANS l’éteindre) et commencez à vous adresser à l’auditoire en gardant un bon contact visuel en prononçant une introduction que vous aurez préparée à l’avance. Votre aisance impressionnera l’auditoire et vous mettra en confiance pour la suite (il vous suffit d’appuyer sur n’importe quelle touche pour rallumer le projecteur…)
  • Parlez à un groupe comme à des individus
  • Evitez la monotonie en variant la voix (pour mémoire, voici comment Toastmasters enseigne cette compétence)
  • Ayez les mains libres pour pouvoir les utiliser (d’où l’intérêt d’avoir de petites cartes pour les notes) (pour mémoire, voici comment Toastmasters apprend à maîtriser le langage non verbal)
LES IMPROVISATIONS AUSSI SERVENT DANS LA VIE QUOTIDIENNE

Vous pouvez également vous entraîner à l’improvisation dans la vie quotidienne :

  • Vous êtes dans votre voiture, coincé dans les embouteillages ? Profitez-en pour pratiquer l’improvisation en tirant au sort un sujet. Choisissez un nombre entre 1 et 1.000 et consultez le sujet correspondant à ce numéro dans cette liste. Développez ensuite la réponse pendant une à deux minutes
  • Entamez une petite discussion avec la caissière de votre supermarché (s’il en reste une…)
  • Défendez vos intérêts, par exemple devant le service client d’un prestataire pour expliquer ce que vous souhaitez, en peu de mots, sans hésitations
  • Utiliser toutes les occasions pour vous exprimer. Par exemple dans les réunions de travail, prenez la parole pour exprimer un point de vue structuré d’une minute
UNE VARIÉTÉ INFINIE

Pour finir, voici quelques autres conseils :

  • Inscrivez vos idées pour les discours dans un journal de bord. Formules, citations, images, concept,…tous ces matériaux qui enrichissent un discours ont tendance à fuir aussi rapidement qu’ils sont apparus
  • Demandez à une personne de confiance (si possible déjà formée à Toastmasters) de vous donner un retour sur vos prises de paroles
  • Gardez contact avec Toastmasters via les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram et LinkedIn), et n’hésitez pas à interagir avec d’autres Toastmasters à travers le monde.
  • Vous trouverez ici d’autres trucs
POUR ALLER PLUS LOIN

En conclusion, il est possible de progresser dans la communication, même en dehors d’un club. Il ne faut pas hésiter à pratiquer délibérément et à se fixer des objectifs, modestes au début, et plus ambitieux, à mesure qu’on les atteint graduellement. C’est la clé de la confiance en soi (voir ce billet par exemple).

Cela étant, c’est encore plus utile de pratiquer au cours des réunions, car vous évoluez dans un environnement très proche de la réalité. Vous êtes intéressé ? Alors n’hésitez pas à venir nous rendre visite !

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