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Comment tenir le rôle de Maître des Improvisations ?

Dans une réunion Toastmasters, le Maître des Improvisations les improvisations joue un rôle fondamental pour développer les compétences d’un bon orateur

La séance des improvisations est conçue pour offrir à chaque membre d’un club Toastmasters l’occasion de prendre la parole. Cela permet de pratiquer la communication impromptue pendant une à deux minutes tout en faisant preuve d’imagination. Le Maître des Improvisations  prépare et propose des sujets originaux et créatifs, si possible autour d’un thème.

Cet exercice s’adresse en priorité à ceux qui n’ont pas de rôle dans la réunion. Cela permet à tout le monde de s’exprimer dans une réunion.

Voilà quelles sont les tâches à accomplir avant et pendant la réunion.

Avant la réunion :

  • Demander au Maître de Cérémonie si un thème est prévu pour la réunion. Si c’est le cas, choisir des sujets en rapport. S’il n’y a pas de thème, en choisir un tiré de l’actualité ou choisir une vaste sélection de sujets.
  • Etablir la liste des sujets qui doivent donner aux orateurs envie de les développer et de donner leur avis en s’aidant éventuellement de ce modèle:
    • Préparer au moins 7 à 8 sujets. NOTE: si le nombre de personnes sans rôle est très important (plus de 8), prévoir de faire des improvisations deux par deux
    • Respectant la thématique choisie, s’il y en a une
    • Eviter les questions longues et compliquées, car le but n’est pas de mettre l’improvisateur en difficulté
    • Si l’on en dispose, on peut utiliser une base de données improvisation (voir éventuellement sur Internet les sujets de Table Topics)
  • (Facultatif) Attribuer un score à chaque sujet
    • Facile : par ex. question simple (à donner aux débutants)
    • Moyenne : par ex. question complexe (à donner à ceux qui ont plus de 6 mois)
    • Difficile : par ex. sujet libre (à ceux qui ont plus d’un an)
  • Faire la liste des présents à la réunion n’ayant pas de rôle, grâce à EasySpeak. S’il n’y a pas suffisamment de membres sans rôle, faire appel à ceux qui en ont déjà, comme le président du club, le Maître de Cérémonie, les rôles techniques ou les évaluateurs. Evidemment éviter l’Evaluateur des Improvisations et aussi l’Evaluateur Général. Sauf exception, les membres qui prononcent un discours préparé ne sont pas interrogés aux improvisations
  • Vérifier, juste avant la séance, la présence effective des membres sans rôle. Il se peut en effet que des membres ne viennent pas ou que d’autres, non inscrits, participent. S’il n’y en a pas assez, compléter avec des membres tenant un rôle (pour rappel : ni les orateurs de discours préparés, ni l’Evaluateur des Improvisations, ni l’Evaluateur Général). S’il n’y en a toujours pas assez, demander aux invités venant pour la troisième fois s’ils veulent passer aux improvisations.

Pendant la réunion :

  • Indiquer brièvement l’objectif visé par l’improvisation : apprendre à présenter ses idées de façon claire et structurée avec un minimum de préparation
  • Rappeler aux membres la signalisation du temps (cartons vert, jaune et rouge) en mentionnant que les candidats ont entre 1′ et 2’30 » pour leur improvisation
  • S’il y en a un, mentionner le thème de la séance d’improvisations
  • Commencer par un sujet moyennement difficile avec un membre expérimenté pour donner l’exemple aux autres
  • Annoncer chaque sujet, puis, après quelques secondes de suspense, nommer la personne que l’on va appeler. NOTE: autant que possible, il faut adapter la complexité du sujet à l’expérience du candidat
  • S’asseoir non loin du pupitre, car le Maître des Improvisations est amené à faire de fréquents allers-retours pour saluer les candidats
  • (Facultatif) Lors de la présentation du candidat suivant, le Maître des Improvisations peut pimenter son intervention en faisant un commentaire humoristique et bienveillant sur l’improvisation du candidat précédent. Voici un exemple de ce type de transition qui sert, en même temps, d’illustration à une séance des improvisations typique.
  • A la fin de la séance, demander au Chronométreur si des candidats ont dépassé les limites de 1′ ou de 2’30 » pour les exclure du vote de la meilleure improvisation. Cela permet de sensibiliser les membres aux contraintes de temps, impératives en concours.
  • Rappeler la liste des improvisations et les improvisateurs éligibles et donner une minute aux membres pour voter

Vous souhaitez vous aussi vous entraîner aux improvisations. Venez donc visiter notre club Toastmasters.

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Comment évaluer la qualité d’un discours ?

Réussir sa communication orale demande d’en évaluer les compétences nécessaires. L’outil présenté ici permet de satisfaire ce besoin

Un discours en public réussi capte immédiatement l’attention de l’auditoire, se comprend aisément et laisse un souvenir impérissable. La méthode Toastmasters est là pour permettre à chacun d’atteindre ce Graal, en particulier grâce à l’un de ses trois piliers, l’évaluation.

LA GRILLE D’ÉVALUATION POUR LES CONCOURS DE DISCOURS TOASTMASTERS

En effet, une bonne évaluation est importante pour permettre de jauger les progrès d’un membre du club, d’identifier ses domaines d’amélioration et de comparer ses qualités avec d’autres, en particulier lors des tournois de discours régulièrement organisés par l’association.

Pour cela, Toastmasters International a mis au point une grille d’évaluation destinée à éclairer les décisions des juges (cf. Figure 1)

Figure 1 : Grille d’évaluation Toastmasters

Bien que fort utile pour documenter une décision, cette grille souffre d’une importante limitation. En effet, il n’y a pas de référentiel explicite permettant de graduer la performance sur chacun de ces critères, ce qui conduit les novices – et parfois même les experts… – à interpréter eux-mêmes le degré des prestations. Or, ce n’est qu’avec le temps et la pratique qu’un tel référentiel – toujours implicite – se construit.

UNE GRILLE PERMETTANT D’ÉTALONNER SES COMPÉTENCES

Quel serait le portrait-robot d’un instrument d’évaluation idéal ? Un tel instrument devrait posséder 4 caractéristiques.

  • La validité en mesurant effectivement l’objet, ici les compétences de communication, qu’il est supposé jauger, dans toutes ses dimensions pertinentes
  • La fidélité en donnant les mêmes résultats d’un évaluateur à l’autre.
  • L’universalité en permettant à des experts comme à des novices, au besoin après formation, de l’utiliser.
  • L’intelligibilité en laissant peu d’ambiguïté dans la mesure.

L’instrument mis au point par Lisa Schreiber[1], de l’Université du Nebraska, appelé “Public Speaking Competence Rubric” (PSCR), se rapproche de cet idéal. Il consiste à évaluer, au travers du discours, 11 compétences chez un orateur (cf. Figure 2)

Figure 2 : Les compétences de l’art oratoire

Pour mesurer chacune de ces compétences sans ambiguïté, Schreiber a mis au point une gradation des compétences (cf. Figure 3).

Figure 3 : Les rubriques d’évaluation (extraits)

En outre, elle a démontré la validité de l’outil en prédisant les notes données indépendamment par les professeurs aux étudiants. Sa fiabilité est bonne puisque, sur les 4 évaluateurs du test, la fidélité inter-juge était de 83%. Enfin le fait que de simples étudiants puissent l’utiliser a prouvé l’universalité de l’outil.

POUR ALLER PLUS LOIN

Bien que l’évaluation dépende de la subjectivité des juges, un tel outil a le mérite d’objectiver les scores. Des recherches sont en cours pour se passer de juges et pour automatiser l’évaluation grâce à des capteurs sensoriels. De fait, elles n’en sont qu’à leurs balbutiements. D’ici à ce qu’elles remplacent l’être humain, il vous reste un peu de temps pour vous entraîner chez nous à l’art subtil de l’évaluation. Vous aussi, vous voulez vous exercer. Venez donc nous rendre visite : c’est ici.

[1] Schreiber et al. (2012). The development and test of the public speaking competence rubric.

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